Michel Surya
Michel Surya est né en 1954. Écrivain, philosophe, spécialiste de Georges Bataille, il est le fondateur et le directeur de la revue Lignes.
Récits
– Exit, préface de Bernard Noël, Séguier, 1988 ; réédition Éditions Farrago, 2001
– Les Noyés, Séguier, 1990 ; réédition Éditions Farrago, 2001
– Défiguration, Fourbis, 1995 ; réédition Éditions Léo Scheer, 2006
– Olivet, Fourbis, 1996 ; réédition Éditions Farrago, 2001
– L’Éternel Retour : roman, Lignes & Manifeste, 2006
– L’Impasse, Al Dante, 2010
Essais
– Georges Bataille : la mort à l’œuvre, Éditions Séguier, 1987 ; puis Gallimard, 1992
– De la domination : le capital, la transparence et les affaires, Farrago, 1999
– L’Imprécation littéraire : Antelme, Artaud, Bataille, Chestov, Debord, Klossowski, Rushdie, Sade, in Matériologies, I, Farrago, 1999
– De l’argent : la ruine de la politique, in De la domination II, Payot, 1999 ; réédition Éditions Payot-Rivages (poche), 2009
– Portrait de l’intellectuel en animal de compagnie, De la domination, III, Farrago, 2000
– Mots et mondes de Pierre Guyotat, in Matériologies, II, Farrago, 2000
– La Révolution rêvée, Fayard, 2004
– Humanimalités, précédé de L’idiotie de Bataille, in Matériologies, III, Léo Scheer, 2004
– Portrait de l’intermittent du spectacle en supplétif de la domination, in De la domination, IV, Nouvelles Éditions Lignes, 2007
– Excepté le possible : Jacques Dupuis, Roger Laporte, Bernard Noël, Jean-Michel Reynard, Fissile & co, 2010
Éditions et préfaces
– Georges Bataille : choix de lettres (1917-1962), Gallimard, 1997
– Georges Bataille : une Liberté souveraine, catalogue de l’exposition du centième anniversaire de la naissance de Georges Bataille, Fourbis, 1997 ; rééd. Farrago, 2000
– Georges Bataille : La Structure psychologique du fascisme, Nouvelles Éditions Lignes, 2009
– Georges Bataille : Discussion sur le péché, Nouvelles Éditions Lignes, 2010
RÊVES, RÉVOLTES ET VOLUPTÉS : JEAN-PAUL CURNIER (1951-2017)
Vingt-huit auteurs réunis pour témoigner de l’importance de l’œuvre de Jean-Paul Curnier, mort en août 2017. Dont la pensée – politique, esthétique, existentielle – aura été l’une des plus incoercibles depuis Guy Debord et Jean Baudrillard. Qu’il faut lire et faire lire, pour se redonner une pensée et une vie.CAPITALISME ET DJIHADISME
« Dieu d’un côté, de l’autre l’argent : dans un cas comme dans l’autre le salut. Le capitalisme est en reste cependant, et qui le sait ; qui sait qu’il n’a jamais à promettre que d’épisodiques et petits saluts, quand le djihadisme n’en promet qu’un, mais entier, et éternel. Le bénéfice du capitalisme, en revanche : il sait faire valoir ses saluts immédiats, fussent-ils épisodiques et petits ; le préjudice du djihadisme : il peine à faire valoir le sien, qui n’est pas moins lointain qu’éternel – de là, la précipitation dans l’exaucement par le martyre. »LES SINGES DE LEUR IDÉAL
« S’il s’agit d’abord d’ironiser sur le mot "changement" utilisé comme slogan par le candidat socialiste à la présidentielle, c’est surtout de penser notre époque à quoi s’attache l’écrivain-philosophe. Et la penser radicalement en usant de cette langue si particulière qui mélange une forme de préciosité à une implacable logique. » Thierry Guichard, Le Matricule des AngesLE POLIÈME (Bernard Noël)
Bernard Noël est unanimement regardé comme l’un des plus grands poètes-écrivains contemporains, à raison. De là que son œuvre ait été beaucoup commenté déjà. Mais peut-être aucun de ces commentaires, si avisés soient-ils, n’a-t-il mis l’accent comme ce livre s’emploie à le faire : sur son aspect politique. Aspect accidentel ? Non, constitutif de l’œuvre. De toute l’œuvre. C’est ce que montre ici Michel Surya, dans un volume qui aborde à de nouveaux frais la question du rapport politique aux mots et à la langue.PORTRAIT DE L’INTERMITTENT DU SPECTACLE EN SUPPLÉTIF DE LA DOMINATION
Après le Portrait de l’intellectuel en animal de compagnie (De la domination 3, Farrago, 2000) Michel Surya développe dans ce quatrième volet de la série « De la domination » une critique sarcastique de la défense, par ceux qu’il appelle « les travailleurs de l’industrie du spectacle et du divertissement de masse », de leur statut d’exception. Critique qu’il étend aux autres secteurs de l’activité de l’art dit vivant.
L’ÉTERNEL RETOUR
L’Éternel retour est un roman. Un roman d’une sorte inédite, qu’on appellera provisoirement un « roman de pensée ». Qu’est-ce qu’un roman de pensée ? C’est un roman qui tient un événement de pensée pour égal à un événement d’action, et est tout autant que lui susceptible d’engager la totalité de l’existence.