Littérature
LE CHALET
Le Chalet n’est pas un livre de poésie. S’il est impossible de vanter les mérites de ce livre en s’appuyant sur les faits qu’il décrit, c’est que ces derniers sont précisément conçus pour n’être pas racontables ou pas racontables sans honte : réunis dans un chalet, plusieurs personnages heurtent leurs corps et leurs paroles banales dans des figures sexuelles lasses, blasées, en dépit de la violence qui, à l’occasion, se manifeste objectivement de la plus cruelle manière.
LA SPATIALITÉ EFFECTIVE
CENQUATREVUE était d’abord une revue électronique bilingue, accessible gratuitement sur Internet depuis l’ouverture de l’établissement artistique CENTQUATRE, le 11 octobre 2008. A un certain moment de son évolution, elle est prise en main par un « rédacteur en chef invité » qui en réalise la version papier : incarnation d’une lecture subjective qui trace sa voie dans les ramifications de l’objet internet par un procédé de montage, composition de textes et images issus directement du site ou ajoutés en écho, prolongement, contre-champs…LE COMMERCE DES CHARMES [roman]
Le Commerce des charmes est un texte à plusieurs voix qui s’applique à décrire les contours d’un monde dédié à un « Commerce » d’un genre nouveau. Initialement pensé comme une pièce sonore, il constitue également une expérimentation formelle pour rendre au « roman » l’ensemble de ses moyens et l’intégralité de son ambition, comme représentation possible du monde.CARNETS DE BORD (1962-1969) - VOLUME 1
Édition établie, annotée et préfacée par ValProjet éditorial d’envergure, la publication des Carnets de Bord de Pierre Guyotat est prévue en plusieurs volumes chronologiques. Ce premier volume couvre les années 1962-1969 : notes de prison du printemps 1962 en Algérie ; douloureux retour de guerre, journalisme, voyages (Grèce, Sahara, Cuba) ; avant-garde, engagement politique, sexualités ; ébauches, rédaction des deux premières œuvres majeures : Tombeau pour cinq cent mille soldats et Éden, Éden, Éden ; combat pour leur publication et leur défense.
UN ART COMME LE MIEN N’EST QUE VIE MUTILÉE
« Dans le concert de la poésie mondiale […] Christine Lavant (1915-1973) finira tôt ou tard par être reconnue à égalité avec les plus grandes, quelque part entre Anna Akhmatova et Ingeborg Bachmann. » Jean-Yves Masson, Magazine littéraire, n° 495, mars 2010
« C’est l’unité de cette poésie si variée que son ton agressif et amer, où Bernhard a pu se reconnaître, qui glisse de la plainte au ricanement, mêlant la dérision à l’imploration, la foi – disons le "besoin de consolation" – à la confiance impossible. L’œuvre ne laisse pas indifférent. Elle excite une attirance et un malaise. » Odile Hunoult, La Quinzaine littéraire, 1er-15 mars 2010
LA MAL-NÉE
« Redécouverte dans son pays dans les années 1980, grâce notamment à Thomas Bernhard, [Christine Lavant] apparaît de plus en plus aujourd’hui comme l’une des voix les plus fortes de la littérature autrichienne d’après-guerre. » (Éric Loret, Libération) « Avec sa pauvreté extrême et son âme torturée par le doute, Christine Lavant a cousu une auréole poétique à notre malheur de vivre. » (Christine Lecerf, L’Humanité)QUOTIDIENNE 2000-2001
Le recueil commenté (années 2000-2001) de l’une des chroniques les plus lues du journal Libération. Pierre Marcelle y décortique l’actualité, à sa manière à la fois intraitable et détachée, dans un style qui l’apparente aux « billetistes » les plus féroces et les plus talentueux.
LE LIEU DES SIGNES
Le Lieu des signes rassemble des études sur Bataille, Lawrence, des souvenirs en forme de lettre, de courtes nouvelles, des réflexions sur la création littéraire, écrits de 1950 à 1970. Ces textes de jeunesse dessinent les contours d’une écriture du corps, de la matière, à laquelle Bernard Noël s’est tenu depuis.
FREE TIME [théâtre]
À l’occasion du Festival d’Automne, Toshiki Okada présente deux pièces à Paris (au 104 et au théâtre de Genevilliers). Dramaturge, romancier et metteur en scène, il est ici traduit pour la première fois en français. Sur un modèle inspiré du livret, Free Time propose le texte de la pièce qui fut représentée du 25 au 29 novembre 2008 au 104.L’EAU DES FLEURS
Préface de Jacques DupinL’Eau des fleurs est la pièce maîtresse de l’œuvre de Jean-Michel Reynard, laissée après sa mort (novembre 2003) dans une composition impeccable. On peut seulement se laisser emporter, se laisser recouvrir, se laisser prendre à ses lacets, à sa touffeur, aux pièges qui sont sa vérité.