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lettre d'information

couverture de UN NOUVEAU THÉOLOGIEN : BERNARD-HENRI LÉVY
160 pages - 12,50 €
Éditions Lignes

UN NOUVEAU THÉOLOGIEN : BERNARD-HENRI LÉVY

Fragments Mécréants, 2

Dans « Ce grand cadavre à la renverse », le dernier et très commenté de ses livres, Bernard-Henri Lévy se propose, pour sauver une gauche en perdition, d’habiller philosophiquement le nouveau centre né de la fée Ségolène et de l’enchanteur Bayrou.
Plutôt que de donner le moindre contenu à la rénovation de la gauche qu’il appelle de ses vœux, Bernard-Henri Lévy lui propose une identité par défaut, consistant à pourfendre les « sept péchés capitaux » de ce qui serait une gauche non reniée, une gauche de gauche tout simplement :
- le nationalisme,
- l’anti-libéralisme,
- l’anti-américanisme,
- l’anti-sionisme,
- l’indulgence envers le « fascislamisme »,
- la tentation totalitaire,
- l’historicisme.
Quand la politique est à la baisse, la théologie est à la hausse. Quand le profane recule, le sacré prend sa revanche. Quand l’histoire piétine, l’Éternité s’envole. Après la « nouvelle philosophie », Bernard-Henri Lévy revient avec son dernier livre en pèlerin de la « nouvelle théologie », celle d’une gauche light, du centre, c’est-à-dire allégée de l’embarassante question sociale.Pour que cette gauche frelatée puisse prétendre représenter la continuité de la Gauche majuscule et au singulier, il faut conjurer le spectre d’une autre gauche, fidèle à son histoire. Autrement dit, disqualifier moralement (à défaut de pouvoir la disqualifier politiquement) la gauche désignée dès lors et pour les besoins de la cause de « radicale ».
Un Nouveau théologien : Bernard-Henri Lévy réfute point par point cet acte d’accusation. Si les mots ont encore un sens, si l’on peut encore appeler un chat un chat (et Bernard-Henri Lévy un fripon), la gauche du xxie siècle ne sera pas nationaliste, mais internationaliste ; pas anti-américaine, mais antiimpérialiste ; pas anti-libérale, mais anti-capitaliste ; pas antisémite mais antisioniste, au sens où le sionisme est un projet d’État fondé sur le droit du sang et non sur le droit du sol.
Le présent ouvrage fait également le point sur les usages multiples de la notion de totalitarisme et règle les comptes avec la philosophie de l’Histoire universelle et du Progrès à sens unique, qui a servi d’idéologie dominante à la gauche républicaine positiviste. La gauche libérale dont Bernard-Henri Lévy s’institue, en s’expliquant sur son soutien à Ségolène Royal, l’idéologue organique, s’annonce comme une gauche qui n’engage à rien, une gauche d’opinion, autrement dit une gauche de marché ajustée à la démocratie de marché et à l’opinion de marché, à laquelle un philosophe de marché va comme un gant. Visant la gauche radicale, cet exercice d’exorcisme (dans le style théologique du temps) de Bernard-Henri Lévy constitue en réalité un argumentaire contre ce que fut historiquement le projet d’émancipation sociale.

Daniel Bensaïd est né en 1946. Cofondateur de la LCR, dont il reste l’un des principaux théoriciens, il est professeur en philosophie à l’université de Paris-8 Saint-Denis. Il a récemment publié :
Une Lente impatience, Stock, 2004.
Fragments mécréants, 1 : Sur les mythes identitaires et la république imaginaire, Lignes, 2005.
Karl Marx : Les voleurs de bois et le droit des pauvres, La Fabrique, 2007.
Éditeur : Éditions Lignes
Prix : 12,50 €
Format : 11 x 18 cm
Nombre de pages : 160 pages
Édition courante : 18 janvier 2008
ISBN : 978-2-35526-010-0
EAN : 9782355260100